“Il y a un tollé autour du projet de suppression des Villes”, selon le leader du Parti de l’indépendance et du travail (PIT), Ibrahima Sène. Mais d’après lui, le Code Général des Collectivités Territoriales en son Article 28 stipule : “A titre dérogatoire, les attributions dévolues au Conseil départemental par le présent Code, sont exercées , le cas échéant, par la Ville, si son périmètre correspond au territoire du Département”.
Dérogation à la généralisation…
Pour le leader du PIT, Ibrahima Sène, il est donc clair que la ” Ville” est une dérogation à la généralisation du Conseil départemental. Et aujourd’hui, après évaluation de l’Acte III de la Décentralisation, il s’est avéré nécessaire de restituer entièrement aux Communes leurs prérogatives qui les renforcent en moyens financiers et humains. Dans ces conditions, c’est la Commune de Dakar plateau à qui revient le titre de Capitale du Sénégal.
Démarche politicienne…
“Ce n’est donc pas une démarche politicienne visant à combattre Khalifa Sall, comme le clament, sans aucun fondement, ses partisans et ceux qui ‘ont rien compris du “Code Général des Collectivités Territoriale” et de la nouvelle politique de Décentralisation de l’Acte III, qui a procédé à la ” communalisation intégrale” et a doté les Communes, du statut de “Commune de plein exercice”, dont le fonctionnement est entravé par la dérogation permise par l’Article 28 sus cité. au profit des Villes”, déclare Ibrahima Sène.
Suppression de la ville…
Selon M. Sène, la suppression de la Ville pour restaurer, à sa place, le Conseil Départemental, n’enlève en rien le poids politique de Khalifa, si tant qu’il contrôle toujours la majorité des Communes de Dakar. En effet, celui qui contrôle la majorité des Communes du Département de Dakar , contrôle aussi le Conseil Départemental. “La suppression des Villes de Pikine, de Rufisque et de Guediawaye , contrôlées par BBY, et celle de Thiès, contrôlée par REWMI, devrait convaincre tout un chacun du caractère non politicien de cette suppression”, ajoute-t-il.