Joe Biden deviendra le 20 janvier le 46e président de l’histoire du pays. Sa victoire à l’élection présidentielle aux Etats-Unis a été confirmée par une majorité des grands électeurs.

Le président élu Joe Biden a reçu suffisamment de votes électoraux pour décrocher officiellement la présidence. Cette procédure qui a réuni 538 hommes et femmes, citoyens méritants et anonymes, n’a fait que confirmer et ce, sans surprise, la victoire de Joe Biden et de Kamala Harris avec 306 voix de grands électeurs contre 232 au détriment de Donald Trump.

Le vote des grands électeurs de Californie, a été remporté très largement par Joe Biden avec plus de 63% des voix, a permis au démocrate de franchir la barre des 270 suffrages, synonyme de victoire.

Le vote d’aujourd’hui au collège électoral est une étape procédurale qui passe généralement inaperçue. Mais cette année, cela a pris une importance démesurée puisque le président sortant, Donald Trump, continuait de contester les résultats des élections américaines et a d’ailleurs été retransmis en direct, après des semaines d’une guérilla judiciaire menée par Donald Trump qui fut un fiasco intégral mais qui a encore renforcé les divisions de l’Amérique.

« Ce n’est pas seulement par respect des traditions mais aussi pour montrer à tout le monde, aujourd’hui plus que jamais, que notre système fonctionne« , a souligné Chris Sununu, gouverneur républicain du New Hampshire, avant que les quatre grands électeurs de son Etat ne se prononcent en faveur de Joe Biden.

Le locataire de la Maison Blanche, choisi au suffrage universel indirect

Les résultats du scrutin du 3 novembre ont déjà été certifiés par chacun des 50 Etats américains : le démocrate a remporté le nombre record de 81,28 millions de voix, soit 51,3% des suffrages, contre 74,22 millions (46,8%) au président républicain sortant.

Mais aux Etats-Unis, le locataire de la Maison Blanche est choisi au suffrage universel indirect, chaque Etat attribuant en général ses grands électeurs, dont le nombre dépend essentiellement de sa population, au candidat arrivé en tête localement. Bien qu’il soit arrivé par le passé qu’une petite poignée de grands électeurs dérogent à cette règle, cela n’a jamais changé l’issue de l’élection.

Là aussi, les résultats certifiés confirment l’avance confortable de Joe Biden, annoncée dès le 7 novembre par les grands médias américains, avec 306 grands électeurs contre 232 à Donald Trump.

Qui compose le collège électoral ?

Les 538 grands électeurs sont des responsables politiques locaux, des figures de la société civile ou des proches d’un candidat. La plupart sont inconnus du grand public, mais il arrive que des personnalités nationales fassent partie du collège électoral.

C’est le cas cette année de l’ex-président démocrate Bill Clinton et de son épouse, candidate malheureuse de 2016 à la présidentielle, Hillary Clinton. « Je suis favorable à l’abolition du collège électorale […] mais puisqu’il existe toujours, j’étais fière d’apporter ma voix, dans l’Etat de New York, à Joe Biden et Kamala Harris« , a-t-elle tweeté.

Qu’en est-il de Donald Trump qui refuse cette défaite ?

Depuis la Maison Blanche, Donald Trump dénonce depuis bientôt un mois et demi, sans preuves mais théories du complot à l’appui, « l’élection la plus truquée de l’histoire américaine« .

Ses recours en justice ont quasiment tous été rejetés. Humiliation ultime, la Cour suprême, qu’il a pourtant profondément remaniée en y nommant trois juges et en y confortant ainsi la majorité conservatrice désormais forte de six membres sur neuf, a rejeté la semaine dernière deux recours républicains sans même s’en saisir sur le fond.

Une fois l’étape solennelle de lundi franchie, un plus grand nombre d’élus républicains accepteront-ils de reconnaître enfin la victoire de Joe Biden ? C’est possible.

Mais il est peu probable que Donald Trump rentre, lui, dans le rang, d’autant que selon les sondages, une large majorité de ses électeurs ne considèrent pas le démocrate comme un vainqueur légitime.

Il pourrait tenter de profiter de la complexité d’un processus institutionnel qui s’étire en longueur pour un dernier baroud d’honneur : certains élus proches de lui envisagent de contester les résultats lorsque le Congrès sera appelé à apporter une dernière validation le 6 janvier. La démarche n’a cependant pratiquement aucune chance d’aboutir.

Dans un éditorial cinglant, le Wall Street Journal a estimé qu’il était temps que Donald Trump change de posture. « Il y a un temps pour se battre et il y a un temps pour reconnaître sa défaite« , a-t-il souligné.

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