Le directeur du Samu national, Mamadou Diarra Bèye, a relevé mardi une nette augmentation du nombre des lits affectés à la prise en charge des cas graves de Covid-19, après des débuts de la riposte nationale marqués par ‘’un manque criant de moyens’’. ‘’Les débuts étaient difficiles, avec un manque criant de moyens à tous les niveaux, un plateau technique insuffisant. Mais beaucoup d’efforts ont été faits pour nous adapter à la demande’’, a-t-il dit lors d’une conférence de presse donnée par les responsables du plan national de lutte contre la pandémie de Covid-19, à l’occasion du premier anniversaire de la présence de cette maladie au Sénégal. 

Pendant la première semaine de l’apparition du Covid-19 dans son territoire, le Sénégal ne disposait que de huit lits de réanimation et de soins intensifs, a rappelé M. Bèye. ‘’Aujourd’hui, 284 lits, avec oxygène disponible, et 85 lits de réanimation, dont 40 à Dakar’’ sont destinés aux personnes infectées par le Covid-19, a-t-il déclaré. Avant la pandémie de Covid-19, ‘’on n’avait pas autant de lits au niveau national’’, a-t-il précisé en présence du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, et d’autres membres du Comité national de gestion des épidémies. Mamadou Diarra Bèye estime que ‘’l’implication du secteur privé a joué un rôle important’’ dans la riposte contre le Covid-19. 

Le Samu national, un ‘’maillon important de la riposte’’, a reçu 142.680 appels téléphoniques exclusivement liés à la maladie à coronavirus, selon son directeur. L’établissement public de santé a joué un rôle très important dans la régulation des transports médicalisés, durant la pandémie de Covid-19, a souligné M. Bèye.  Le Samu national a permis de mettre à la disposition des patients des lits d’hospitalisation, ‘’dans des délais très brefs’’, s’est-il réjoui. Le Samu national a également joué un rôle très important, surtout pour les patients qui présentaient des facteurs de risque d’aggravation, a dit Mamadou Diarra Bèye. Cette posture a permis d’anticiper sur l’aggravation des cas et la mortalité, s’est-il réjoui, relevant que 13.662 patients présentaient des risques de gravité. Pour les transports, ‘’toutes les structures ont pris part aux évacuations, notamment les districts sanitaires, les hôpitaux, les structures privés’’.  Le Samu national a effectué 1.127 transferts de patients, dont 985 identifiés comme graves. L’âge moyen de ces patients est de 64 ans. Le plus âgé d’entre eux a 101 ans, et le plus jeune 8 ans, précise le directeur du Samu national. Parmi les patients pris en charge, presque tous présentaient une détresse respiratoire, justifiant le fait que les besoins et la demande en oxygène ont été extrêmement élevés. ‘’L’attitude était l’oxygénation précoce depuis le domicile et pendant le transport vers les structures de réanimation’’, a-t-il expliqué. 

Les centres de santé représentent 28 % des lieux d’intervention des ambulances du Samu, tandis que les domiciles occupaient la deuxième place avec 26 % des interventions. Les établissements publics de santé représentent 22 % des sorties du Samu national. Viennent ensuite les cliniques privées, 13 %. Le Samu est intervenu dans ces structures privées plusieurs fois pour ‘’porter secours à certains patients dans un état grave’’, a indiqué M. Bèye. Les interventions à l’aéroport Blaise-Diagne de Diass sont, elles, estimées à 2 %.

APS

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