Procès de l’Imame NDAW : Makhtar DIOKHANE ; LE TEMOIN LE PLUS ATTENDU ; CONFIRME »

 

(Fatima NDONGO, envoyée spéciale)D’emblée ; il nie avoir occupé un poste de responsabilité au sein de Boko Haram : « Je n’ai jamais occupé une place privilégier au sein de Boko Haram » déclare ; Abou Alwar alias Makhtar Diokhané le présumé cerveau de la bande à l’Imam Alioune Badara NDAW.

Considéré comme le recruteur présumé de combattants Sénégalais pour Boko Haram et d’autres branches armées de djihadistes ; Matar Diokhané s’est défendu, ce lundi, niant en bloc des accusations portées sur sa personne.

 » Je n’ai jamais recruté quelqu’un, aucun des codétenus ne peut affirmer que c’est moi qui l’ai mené vers le Nigeria. Qu’on me montre un seul sénégalais qui a été recruté par moi. J’ai voulu rendre service à mes compatriotes, c’est la raison pour laquelle j’ai été voir Abubakar Sheku ; après nos échanges, il m’a félicité et a dit à ses hommes de laisser libre champ à tous les Sénégalais qui veulent rentrer. En sortant de la zone, l’un de ces hommes dénommé Aboubacar m’a remis la somme 03 millions de nairas (environs 12 000 euros équivalant de 15 millions 600 000 F Cfa) que je devais partager avec les autres Sénégalais ».

 

Etonné par la générosité de Abubakar Sheku un sadique ; dont la témérité est connue par tous ceux qui ont échappé de son camp surnommé camp de la mort. Donner à quelqu’un 15.600.000 frs, sans aucun contrat est inadmissible. Même si Makhtar DIOKHANE nie, il est réel, que cette somme était destinée au projet d’implantation d’un camp de djihadistes.

 

Toujours dans ses réponses : « Nous avons par la suite quitté la zone pour partir à Handack. J’ai ensuite élaboré une stratégie, de ramener mes frère jusqu’au pays.

Dans les procès-verbaux d’enquête, Diokhané a soutenu que les Sénégalais risquaient la mort si Shekau apprenait qu’ils ont abandonné le combat. Ce qu’a réfuté catégoriquement l’accusé « Je n’ai jamais parlé de combat. Ce sont des propos que l’on m’a prêté. Je n’ai jamais amené une quelconque personne au Nigéria.

 

Sur ses relations avec l’imam Alioune Badara  NDAW, l’accusé dit: «J’ai connu Imam NDAW à Kaolack. C’est à l’époque où j’étudiais. Je fréquentais son Daara et je priais également à la mosquée dont il est l’imam et j’avais l’habitude d’écouter ses prêches. A chaque fois où je revenais au Sénégal, j’allais le rendre visite à Kaolack. Pour moi, Il a un discours convaincant et humain. Ses prêches m’ont beaucoup forgé. Il ne savait rien de mes actes. Je ne lui ai jamais offert d’argent bien qu’il prend en charge mon fils. Il ignorait tout de moi ».

 

   Interrogé sur le projet d’attentat qui visait les Français.

Très serein, il souligne que l’imam NDAW a les mêmes convictions qu’Al Qaida sur la nécessité d’appliquer la charia. Mais que les démarches peuvent être différentes. Diokhané, est également revenu sur les accusations d’installer une cellule terroriste au Sénégal. Il souligne :

 » J’ai reçu, en message, assorti d’un document qui parlait de projet d’établissement d’un Etat islamique qui viserait les Français au Sénégal. Je ne me rappelle pas de tout son contenu. Le projet regroupait le Sénégal, la Gambie et les deux Guinée ». Je ne me rappelle pas tout le contenu de ce projet envoyé dans un forum ou j’étais membre sur ‘’Telegram’’. Je n’en suis ni le concepteur, ni le destinataire. Je ne pouvais pas en parlé aux autorités sénégalaises vu que j’étais en route. Ce projet, s’il avait abouti, visait les Français et non des Sénégalais. C’est un document d’Abu Said. Je n’en ai pas parlé parce que je me disais que ce n’était pas du sérieux. Et si cela l’était, je n’allais pas y adhérer. « Je conteste et dit que jusqu’au moment où je parle, je n’ai jamais pris conscience de ma quelconque proximité avec des combattants. Je n’ai travaillé pour Daesh ni avec Boko Haram.

Le dernier mot du terroriste présumé, c’est de pointer du doigt les autorités Sénégalaise, qu’il accuse d’avoir failli à leur mission. Échec qui pousse les jeunes d’aller vers d’autres cieux pour gagner leur vie n’importe comment.

Un dernier mot qui sera exploité par le ministère public et même le juge, il dit trop. Affaire a suivre….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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