POLITIQUE DE PROTECTION DES ENFANTS AU SÉNÉGAL

(Par ANTOINETTE DIATTA)Plan demande la poursuite des actions de sensibilisation

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Le directeur de Plan International-Thiès, Ousseynou Diop, a invité hier les Ong, la société civile et les collectivités locales à poursuivre les actions de sensibilisation en vue de mieux participer à la réduction des violences faites aux enfants.

Travail forcé, traite et trafic d’enfants, prostitution enfantine, mariages précoces, excision… Voilà entre autres, les pires formes de violences dont sont victimes les enfants. Malgré l’existence de conventions internationales et textes mis sur pied pour les protéger (Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant ‘’Cadbe’’), ces derniers continuent de subir ces types de violences dans les zones de conflits et même de paix. Le directeur du bureau régional de Plan-Thiès, a profité de la journée de l’enfant africain, célébrée à Ndiéyène Sirah pour appeler les uns et les autres à ‘’poursuivre la dynamique de sensibilisation’’ afin de consolider les acquis en matière de protection des enfants. Selon Ousseynou Diop, le choix de Ndiéyène Sirah n’est pas fortuit. ‘’Chaque année, Plan international célèbre avec la société civile et l’État, la journée de l’enfant africain. Et dans chaque région, chaque bureau fête l’événement avec ses partenaires. La commune de Ndiéyène Sirah est une zone qui est un peu affectée par le mariage précoce, les violences faites aux enfants… C’est pour cette raison que nous l’avons choisie pour faire le plaidoyer à l’endroit des autorités locales et sensibiliser les femmes et les communautés sur la protection des enfants’’, a expliqué M. Diop, au terme de la célébration de la journée dédiée aux enfants africains. Toutefois, Ousseynou Diop soutient que la protection des enfants doit un être un combat de tous et porté par tous, car, dit-il, même si c’est un seul enfant qui a ‘’été violenté ou victime d’abus, le programme et la sensibilisation doivent continuer’’. Aussi invite-t-il, les uns et les autres à se joindre à eux, pour continuer les actions de sensibilisation et de vulgarisation de la politique de protection des enfants. ‘’Il faut essayer de mettre en exergue le lead de la société civile par rapport à la protection des enfants. Avec celle-ci, nous devons essayer de disposer d’un schéma permettant de gérer la protection des enfants au niveau local dans l’ensemble des zones d’intervention’’, a-t-il poursuivi.

‘’Les choix de l’enfant doivent être respectés’’

Pour cette présente édition, le thème retenu est : ‘’L’Agenda 2030 pour un développement durable en Afrique : accélérons la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances’’. De l’avis de Ousseynou Diop, ce thème ‘’cadre bien’’ avec les exigences du moment en matière de politique de développement durable des États africains et de protection des enfants. De son côté, la responsable du bureau genre à l’Inspection d’académie (IA) de Thiès estime qu’on ne peut ‘’dissocier le développement durable de la protection des enfants’’. D’après Ndèye Yacine Fall Ndiongue, les enfants sont ‘’indispensables’’ dans le développement durable parce que révèle-t-elle, ils représentent l’avenir. ‘’C’est grâce à eux qu’on parle de développement durable. Il nous appartient de les assurer un bel avenir et un meilleur cadre de vie. L’enfant a besoin du sens de la dignité et de la responsabilité. Parfois, il faut lui laisser le soin de prendre ses propres décisions et ses choix doivent être respectés’’, a soutenu Mme Ndiongue devant une assistance essentiellement composée d’élèves du cycle primaire et du moyen. Quant à elle, la coordonnatrice de la Boutique de droit de Thiès, Seynabou Dieng Diéye soutient que les enfants vivant avec un handicap, nés hors mariage, moins intelligents, les ‘’talibés’’… doivent être protégés par leurs familles et par la société au même titre que tous les autres. D’ailleurs, ajoute-t-elle, la Constitution sénégalaise leur confère ce droit. Pour sa part, le maire de la commune de Ndiéyène Sirah, Amadou Fallilou Fall a également profité de la célébration de la journée dédiée à l’enfant africain pour supplier aux parents de déclarer leurs enfants. Car dit-il, tout enfant doit disposer d’un extrait de naissance ‘’et à tout à moment’’. ‘’C’est son droit le plus absolu’’, a conclu l’édile de la commune.

Des conventions visant à protéger les enfants ont été ratifiées par les États africains. En revanche, leur application fait encore défaut. Au niveau mondial, des chiffres rapportent qu’en 2004, 168 millions d’enfants de moins de quinze travaillaient pour le compte de leurs. Et ceci, est une violation de leurs droits parce qu’étant encore des mineurs.

ANTOINETTE DIATTA

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