L’Association sénégalaise pour la lutte contre la migration irrégulière (ASMI), a été portée sur les fonts baptismaux, vendredi à Dakar, dans le but d’accroître la participation des citoyens à sensibilisation contre ce phénomène, a constaté l’APS.
« L’ASMI va parmi ses prérogatives accroître la participation des citoyens sur la communication et l’enjeu lié à la migration irrégulière, tout en appuyant les initiatives nationales et internationales dans le domaine de la facilitation », a déclaré sa présidente, Ramatoulaye Diène lors de son lancement officiel. L’ASMI compte non seulement unir les membres et créer un climat d’entente et de solidarité, mais aussi lutter contre la migration irrégulière dans toutes ses formes, a fait savoir la présidente de l’ASMI.
Ramatoulaye Diène a ajouté que l’association devra aussi renforcer les organisations qui œuvrent dans ce domaine, en procédant à la sensibilisation des jeunes, des communautés à travers des points focaux.
Il s’agit pour cette association de faire en sorte de ne plus voir des jeunes périr en mer ou dans le désert à travers la création de quelque chose qui va perdurer, a expliqué sa présidente. « Nous comptons travailler avec des partenaires désireux d’intervenir dans un domaine précis, en réunissant nos membres au niveau de la zone d’intervention en vue de bien effectuer la mission’’, a-t-elle assuré. ’’On va essayer d’aider les volontaires membres de l’association à avoir des partenaires, des fonds, des relations avec les bailleurs de fonds pour subventionner leurs activités de sensibilisation pour les jeunes et les communautés’’, a pour sa part souligné, la chargée de mission de l’OIM, Valeria Falaschi. Elle a noté que par rapport à la même période de l’année passée, seulement pour le départ pour l’île canarienne, l’OIM a comptabilisé 140% des migrants irréguliers. ’’C’est un chiffre énorme qui fait mal, parce qu’après toute la sensibilisation que nous avons fait y compris les engagements du gouvernement du Sénégal à ce sujet, nous avons ces genres des résultats’’, a-t-elle regretté.
Elle a ajouté que ’’ces données énormes ne concernent pas seulement les sénégalais, mais aussi les gens de la sous-région, notamment les ressortissants de la Guinée’’. Selon un document remis à la presse, le lancement officiel de l’ASMI va permettre aux volontaires non seulement de construire leur réseau, mais aussi de renforcer les messages de communication, de consolider leur système de référence et de sensibiliser sur les alternatives à la migration irrégulière au Sénégal.