Le projet de loi de finances initiale (LFI) pour l’année 2025 au Sénégal a été dévoilé, mettant en lumière une réduction notable des budgets alloués aux principales institutions du pays.
Le gouvernement prévoit un budget global de 6614 milliards de francs CFA, légèrement inférieur à celui de 2024. Cependant, cette différence s’explique par l’exclusion, cette année, des charges de trésorerie liées au remboursement de la dette, selon notre source.
Le déficit budgétaire est estimé à 1600 milliards de francs CFA, soit environ 7 % du PIB, un niveau bien supérieur au seuil de 3 % fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Malgré cela, le gouvernement sénégalais se fixe pour objectif de ramener ce déficit sous contrôle d’ici 2027.
Par ailleurs, les prévisions économiques pour 2025 restent optimistes, avec un taux de croissance attendu à 8,8 %, grâce notamment à la montée en puissance des secteurs pétrolier et gazier.
Une réduction marquée des budgets institutionnels
Le projet de budget 2025 se distingue par des coupes drastiques dans les enveloppes allouées à plusieurs institutions clés : pour la Présidence de la République, le budget passe de 80 milliards de francs CFA en 2024 à 49 milliards de francs CFA en 2025; la Primature, le budget chute de 25 milliards de francs CFA à 11 milliards de francs CFA et enfin pour l’Assemblée nationale, une baisse plus modérée, de 20 milliards de francs CFA à 19 milliards de francs CFA.
Ces ajustements témoignent d’une volonté affichée de rationaliser les dépenses publiques et de rediriger les ressources vers d’autres priorités économiques et sociales, même si les détails sur leur réaffectation n’ont pas encore été communiqués.
Alors que les défis budgétaires persistent, notamment en raison du poids croissant de la dette publique, ce projet de loi de finances suscite des débats sur la capacité de l’État à concilier discipline budgétaire et satisfaction des attentes sociales. Les ajustements annoncés pour les institutions pourraient également alimenter des discussions sur la réduction des dépenses publiques dans un contexte économique exigeant.
Reste à savoir si ces mesures permettront au Sénégal de respecter ses engagements économiques tout en maintenant une dynamique de croissance durable.
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