Au vu de l’accroissement de sa population et de la transformation des modes de vie, le Sénégal s’est engagé dans la souveraineté alimentaire. C’est dans ce contexte que l’Office national de formation professionnelle (Onfp), en partenariat avec l’Office wallon de la formation professionnelle et de l’emploi (Forem), a organisé, ce matin, un atelier de restitution de la mission d’experts belges au Sénégal.
Ce partenariat avec le Forem s’inscrit dans la continuité d’une synergie d’actions qui date de février 2018, lors d’une mission conjointe de benchmarking avec l’Anpej, l’Adepme et l’Apefe dans le domaine de l’agroalimentaire sur les pratiques et les façons de faire en matière de compétence, de formation, mais également en matière de commercialisation de tout ce qui est produit agroalimentaire, entre autres.
Force est de constater que l’agroalimentaire se positionne comme la solution au problème des pertes de poste et entend jouer aussi un rôle essentiel dans la diversification et la valorisation des produits agricoles locaux qui améliorent sensiblement la nutrition des ménages.
Selon la secrétaire générale de l’Onfp, Ndèye Soukeyna Fall Ndiaye, l’objectif revient à faire la validation de trois référentiels dont le besoin d’innover et d’actualiser les compétences pour pouvoir mettre sur le marché du travail des ressources humaines compétentes, qualifiées en fonction du besoin du marché du travail.
Le choix de l’agroalimentaire se justifie par le besoin de vouloir maximiser la forte production de fruits et légumes, de céréales au Sénégal par la transformation de produits agroalimentaires.
Ceci «pour éviter les pertes, mais également pour diversifier la production et nous pourrons aller jusqu’à la conservation de tout ce que nous produisons au Sénégal», dit-elle.
De son point de vue, cela contribuera à faire la promotion de ce qu’on appelle le «Made in Sénégal» ou «le consommé local». Et pour y arriver, il est important d’actualiser les techniques de production, les techniques de conservation et de transformation des produits cultivés au Sénégal.
Pour pouvoir bénéficier de ces formations, l’Onfp dispose d’un canevas, car il y a des normes, des exigences et des prérequis pour pouvoir embrasser un métier déterminé. Néanmoins, l’Onfp ne valide rien sans la présence du ministère du Travail, parce qu’il lui revient de déterminer la catégorisation du travailleur en fonction de ses prérequis de l’emploi du poste de travail.qu’il occupe actuellement et d’ouvrir des portes de perspectives de valorisation et le redéploiement au niveau de l’emploi».
Pour Myriel Marrick, formatrice au Centre de compétence Forem en Belgique, ce partenariat a été mis en place de manière à pouvoir intervenir en tant qu’expert pour faire le partage d’expertise. Par le biais de l’Onfp, le Forem a fait des visites de différents centres de formation.
À ce sujet, elle a exprimé sa satisfaction : «Nous avons été très positivement étonnés de la qualité de vos installations et de la qualité des centres de formation. Et avec ces visites, nous avons pu rédiger un référentiel très ciblé au Sénégal.»