La Coalition des organisations pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) propose une ‘’académisation’’ du schéma de reprise de cours en donnant ‘’plein droits aux autorités locales’’.
Pour ce faire, davantage de responsabilités doivent être accordées aux autorités locales, « en leur donnant le pouvoir d’opérationnaliser les mesures prises au niveau central en fonction des réalités des régions’’, a précisé le directeur exécutif de la COSYDEP dans un entretien téléphonique avec l’APS.
Initialement prévue le 4 mai, la reprise des cours a été reportée au 2 juin pour les élèves en classe d’examen, mercredi, lors du dernier conseil des ministres.
L’idée est, selon Cheikh Mbow, de donner « un plein droit’’ aux gouverneurs, aux inspecteurs académies, aux maires et aux collectivités territoriales en relation avec les autorités sanitaires.
Concrètement, il s’agit de faire en sorte que la reprise des enseignements se fasse de façon différenciée suivant les réalités de chaque région, a-t-il expliqué.
En effet, là les abris provisoires sont légions dans certaines régions, dans d’autres, il faudra tenir compte de la pluviométrie.
Cela implique donc un réaménagement prenant en compte les spécificités de chaque académie pour la reprise des cours qui devra permettre de combler le gap en matière de quantum horaire, a dit Cheikh Mbow.
Ainsi, en tenant compte des deux mois de retard, les enseignements pourraient continuer jusqu’au mois de juillet, et reprendre en septembre pour les candidats aux examens et les examens se tenir au mois d’octobre, a-t –il avancé.
Pour Cheikh Mbow, l’éducation et la formation constituent l’un des secteurs les plus affectés avec 4 millions d’apprenants et plus de 100 000 enseignants tenus éloignés des classes.
‘’Le système éducatif a été surpris par la maladie à coronavirus qui a fini par bouleverser les agendas, les programme et les calendriers de travail en imposant une rupture brutale des enseignements’’, a-t-il rappelé.
Selon lui, ‘’il faudrait un dispositif de réponse plus intelligent dans le sens où, aujourd’hui, personne n’a la solution classique. Les acteurs doivent faire preuve de solidarité dans l’action et la réflexion pour entrevoir la meilleure réponse’’.
Il a également proposé de ‘’travailler pendant le mois qui nous sépare de la reprise, à la désinfection systématique des écoles qui étaient fermées, travailler à ce que tout le dispositif de communication et de sensibilisation puisse continuer, même après la reprise des cours’’.
Pour le coordonnateur de la Cosydep, il est également fondamental d’avoir l’adhésion et l’engagement des acteurs au scénario proposé pour valider l’année scolaire, mais surtout faire de sorte que le schéma soit celui de tous les acteurs du système éducatif.