(ABADIADA)-IDRISSA SECK A LA CÉLÉBRATION DU 58é ANNIVERSAIRE DE LA FÊTE DE L’INDÉPENDANCE.
«Le seul discours qu’il reste à Macky Sall, c’est de demander pardon au peuple sénégalais»
Après avoir donné à l’ensemble de « nos forces de sécurité et de défense l’assurance que nous avons conscience de leur mérite et de leurs sacrifices », le président du Conseil départemental de Thiès, qui a pris part à la célébration du 58e anniversaire de la fête de l’indépendance a Thiès, est revenu sur sa « réconciliation avec Karim Wade et son père, Me Abdoulaye Wade », pour indiquer : « c’est une relation familiale, il n’y a rien d’autre. Nous avons été ensemble (Abdoulaye Wade et moi), des comploteurs nous ont brouillés, cela a produit une crise gigantesque au Sénégal et au sommet de l’Etat. Ces dits comploteurs se sont retournés contre lui (Abdoulaye Wade), ont emprisonné son fils Karim Wade et l’on exilé, maintenant je pense que les choses sont claires ». Par rapport au message à la nation du 3 avril du Chef de l’Etat, Idrissa Seck pense qu’« il ne reste plus au président de la République qu’un seul discours, c’est de demander pardon au peuple sénégalais, à la jeunesse qui chôme, aux anciens ». D’ailleurs, dit-il, « le prochain morceau que je lui dédierai et qu’il doit écouter attentivement, c’est le morceau de Youssou Ndour : ‘’Diégalou’’ ».
L’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, a mis à profit la fête de l’indépendance 2018 pour adresser ses meilleures salutations aux populations Thiessoies et à l’ensemble du peuple sénégalais, avant de rendre un hommage appuyé à « l’ensemble de nos forces de sécurité et de défense, qui nous rendent des services considérables. Je voudrais leur donner l’assurance que nous avons conscience de leur mérite et de leurs sacrifices. Je voudrais avoir une pensée d’admiration et de respect à l’endroit d’abord des anciens. Nos anciens combattants, nos blessés de guerre qui ont des indisponibilités temporaires ou définitives. J’ai une pensée pour eux, une pensé de respect et de gratitude pour leurs sacrifices au service de la nation ». Le président du Conseil départemental de Thiès qui dit avoir eu l’occasion de fréquenter les généraux et les colonels de l’armée américaine, durant ses séjournes à Washington, au US Army Navy club, comme au Saint James à Paris, des clubs de l’université de Princeton auxquels il appartient, souligne qu’à l’occasion des discussion qu’il a souvent avec ces autorités de l’armée américaine, ces dernières lui disent souvent : « vous savez, ce qui fait souvent la performance de notre armée, c’est le respect que nous donnons à nos anciens, et c’est l’assurance que nous donnons au soldat qui entre en combat, qu’il ne sera jamais abandonné quoiqu’il lui arrive ». Et ça, dit-il, « c’est une motivation extraordinaire ». Idrissa Seck dit avoir noté des « difficultés dans la prise ne charge médicale notamment de nos blessés, des difficultés au niveau de leurs pensions ». Et d’expliquer qu’ils quittent du jour au lendemain un salaire pour se retrouver avec le tiers, dans un environnement où ils ont pourtant en charge les mêmes familles où les enfants sont encore à l’école, ou ne travaillent pas encore. Il invite naturellement  à ce qu’« une solution soit trouvée à cette situation ». En tout cas, souligne-t-il, « au premier rang des propositions que je ferai dans le cadre du programme que je présenterai bientôt au peuple sénégalais, à l’issue du séminaire des 14 et 15 avril que nous tiendrons avec plus de 200 cadres à Saly Pordudal, pour discuter de ce dit programme avant de le mettre en ligne et d’en discuter avec les différents groupes socioprofessionnels du pays, je voudrais donner à cette armée-là l’assurance qu’elle sera au cœur de mes préoccupations, je voudrais donner à toutes les forces de sécurité et de défense cette assurance ». Au sujet de leur retraite, l’ancien Premier ministre d’indiquer : « notamment pour les officiers qui sont dans des domaines de conception, de stratégie ou on a besoin de la pleine maturité, de leur parcours et de leur expérience, j’ai l’intention, au moins pour un certain nombre de corps, de prolonger l’âge de la retraite ». Parce que, dit-il penser, « ce sont des gens qui ont encore la possibilité de servir ». Au moins pour les enseignants, les médecins, les officiers de l’armée et les magistrats, il pense qu’« on peut augmenter l’âge de la retraite, parce qu’on les laisse partir à un moment où ils atteignent la pleine maturité, la pleine sagesse, la pleine compétence à l’issue d’un parcours d’exception et je pense que « nous devrions corriger cela ». Quand, dit-il, « j’assiste au départ des enseignants, des professeurs d’université qui vont laisser un vide gigantesque, je trouve que c’est un gâchis ». Parce que, cite-t-il en exemple, « mon propre médecin personnel qui est un médecin d’hôpital américain, il a plus de 90 ans, il me diagnostique presque sans outil et je constate sa performance ». Donc, pense-t-il, « nous pouvons avoir aussi des médecins, des magistrats un peu plus vieux, des généraux qui ne sont pas en activité mais dans le domaine de la stratégie et de la conception des stratégies militaires, nous pouvons avoir mieux ».
évoquant la situation économique du pays, Idrissa Seck de souligner : « les sénégalais m’ont déjà entendu dire qu’il faut que le président de la République cesse d’être le sous-préfet du président français ou d’autres présidents étrangers et veille à notre souveraineté et à notre indépendance ». Il rappelle que « l’indépendance ne signifie pas conflit. Les français, nous avons intérêt à avoir avec eux une coopération gagnant-gagnant, une coopération intelligente. D’ailleurs les choses que nous faisons ensemble, nous les réussissons souvent, mais il faut, quand même, que nous ayons un peu d’indépendance, de dignité ».
À la question de savoir si, à la faveur de sa réconciliation avec Karim Wade et son père, Me Abdoulaye Wade, on peut s’attendre à ce qu’il soit le candidat du PDS à la présidentielle de 2019, le président du parti Rewmi de rétorquer : « ça n’a rien à voir. Je suis désolé qu’on me pose cette question. J’ai déjà dit que c’est une relation familiale, il n’y a rien d’autre. Nous avons été ensemble (Abdoulaye Wade et moi). Des comploteurs nous ont brouillés, cela a produit une crise gigantesque au Sénégal et au sommet de l’Etat. Ces dits comploteurs ce sont retournés contre lui (Abdoulaye Wade), ont emprisonné son fils Karim Wade et l’on exilé. Maintenant je pense que les choses sont claires. Du point de vue familial, il n’y a plus de problème. Quand Karim Wade m’a appelé, il m’a dit, lui-même : ‘’je veux, en tant jeune frère, m’occuper personnellement de ta retrouvaille avec ton père’’ ».
Revenant et sur le message à la nation du 3 avril du Chef de l’Etat et sur le parrainage, Idrissa Seck pense qu’« il ne reste plus au président de la République qu’un seul discours, c’est de demander pardon au peuple sénégalais, à la jeunesse qui chôme, aux anciens à qui nous (Abdoulaye Wade et moi) avons donné le plan Sésame. Ces vieux non plus accès au plan Sésame car les hôpitaux sont en faillites. Macky Sall doit demander pardon ». D’ailleurs, conclut-il, « le prochain morceau que je lui dédierai et qu’il doit écouter attentivement, c’est le morceau de Youssou Ndour : ‘’Diégalou’’ ». Avant de féliciter les organisateurs du « défilé impeccable » de Thiès et l’ensemble de « nos écoles et leurs encadrements ainsi que les unités de nos forces de sécurité et de défense qui nous ont gratifié d’un défilé particulièrement beau, magnifique ».
 

 

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