S’exprimant lundi à Pretoria, la capitale sud-africaine, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que les États-Unis ne considéraient pas la région comme le « dernier terrain de jeu dans une compétition entre grandes puissances » et qu’ils souhaitaient un « véritable partenariat » avec l’Afrique.

Washington veut un « véritable partenariat » avec l’Afrique, a annoncé lundi 8 août à Pretoria le secrétaire d’État américain Antony Blinken, tout en assurant que les États-Unis ne cherchent pas à « surpasser » l’influence des autres puissances mondiales sur le continent, Chine et Russie en tête.

« Ce que nous recherchons avant tout, c’est un véritable partenariat entre les États-Unis et l’Afrique. Nous ne voulons pas d’une relation déséquilibrée ou transactionnelle », a déclaré Antony Blinken, au cours d’un point-presse avec son homologue sud-africaine Naledi Pandor.

« Le États-Unis ne dicteront pas les choix de l’Afrique et personne d’autre ne devrait le faire », a-t-il affirmé un peu plus tard, dans un discours à l’Université de Pretoria. « Le droit de faire ces choix appartient aux Africains seuls ». « Trop souvent, les nations africaines ont été traitées comme des instruments du progrès des autres nations, plutôt que comme les auteurs de leur propre progrès », a-t-il insisté.

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Lutte contre les groupes extrémistes

Au même moment, Washington dévoilait un document d’orientation annonçant une refonte tous azimuts de sa politique en Afrique subsaharienne, où les Américains entendent contrer la présence russe et chinoise et développer notamment des approches non militaires contre le terrorisme.

Cette nouvelle stratégie, qui reconnaît au passage l’importance démographique croissante de l’Afrique, son poids à l’ONU tout comme ses immenses ressources naturelles et ses opportunités, intervient à un moment où l’accent mis par les États-Unis sur la lutte militaire contre les groupes extrémistes en Afrique est critiqué pour son inefficacité.

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« La mauvaise gouvernance, l’exclusion et la corruption inhérentes aux démocraties faibles les rendent plus vulnérables aux mouvements extrémistes, ainsi qu’aux ingérences étrangères », a souligné Antony Blinken. « Cela inclut (la société) Wagner soutenue par le Kremlin, qui exploite l’instabilité pour piller les ressources et commet des abus en toute impunité », a-t-il ajouté.

Contrecarrer l’influence russe sur le continent

Sa visite à Pretoria, première étape d’une tournée africaine qui doit le mener ces prochains jours à Kinshasa et Kigali, vise à tenter de rapprocher la diplomatie sud-africaine du camp occidental et contrecarrer l’influence russe sur le continent, ont avancé plusieurs experts. Elle suit de peu la tournée en Afrique fin juillet de son homologue russe Sergueï Lavrov.

Mais lundi, le secrétaire d’État, bilingue anglais-français, a juré que son pays ne considérait pas la région comme le « dernier terrain de jeu dans une compétition entre grandes puissances ». « Ce n’est fondamentalement pas ainsi que nous voyons les choses », a-t-il insisté. « Notre engagement en faveur d’un partenariat renforcé avec l’Afrique ne consiste pas à essayer de surpasser qui que ce soit ».

L’attention des États-Unis pour l’Afrique a souvent été reléguée au second plan et le gouvernement américain dit vouloir changer de dynamique. 

Avec AFP

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