ce samedi 2 décembre, durant la 28ème édition de la COP 28, à Dubaï, 116 pays se sont engagés à tripler la capacité des énergies renouvelables, dans le monde. L’Union Européenne va contribuer à hauteur de 2,3 milliards d’euros pour soutenir une transition mondiale vers une énergie propre.
Ce samedi, durant la 28ème édition de la Conférence des parties ( COP 28), organisée aux émirats Arabes Unies, à Dubaï, un accord à été signé par 116 pays afin de tripler les capacités d’énergies renouvelables dans le monde, à l’horizon 2030, a annoncé la présidence de la Cop 28. Parmi les signataires figurent les États-Unis, le Canada, le Japon et l’Union européenne. Parmi les absents, la Chine, l’Inde et la Russie.
Ces pays se sont engagés à « travailler ensemble » en vue de porter les capacités mondiales d’énergies renouvelables (éoliennes, solaire, hydroélectricité…) à 11 000 gigawatts (GW) à cet horizon, contre environ 3 400 GW aujourd’hui, en prenant en compte « les différents points de départ et circonstances nationales » des différentes nations.
Selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables, ces capacités mondiales d’énergies renouvelables sont pour l’instant dominées par l’hydraulique (37 %) et par le solaire (31 %).
Les pays ont également promis de doubler le rythme annuel de progression de l’efficacité énergétique jusqu’en 2030, de 2 % à 4 %. Ces engagements n’ont toutefois pas de valeur contraignante.
« Un message très fort »
L’Union européenne avait lancé un appel en ce sens au printemps, soutenu par la présidence émiratie de la COP28, puis, successivement, par les pays du G7 et du G20 (qui représentent 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre).
« Avec cet objectif mondial, on envoie un message très fort en direction des investisseurs et des marchés financiers. On montre le sens de la marche. Et c’est pour eux une façon de “dérisquer” leurs investissements, parce qu’ils savent que le monde entier se dirige vers cet objectif », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un entretien à l’Agence France-Presse à Dubaï.
« Il y a des arguments très convaincants en faveur des énergies renouvelables, parce qu’une fois installées, elles peuvent produire une énergie propre et locale. Donc cela vous rend indépendant, et elles sont moins chères que les énergies fossiles », a-t-elle appuyé.
É cran de fumée pour les associations de défense de l’environnement
Le troisième jour de la COP28, à Dubaï, laisse plusieurs accords, insuffisants pour les associations de défense de l’environnement.
Malgré la cinquantaine de compagnies pétrolières, représentant près de la moitié de la production mondiale, qui s’est engagée à atteindre la « neutralité carbone » d’ici 2050, et à mettre fin au brûlage systématique de gaz d’ici 2030, pour réduire les émissions de méthane à près de zéro. Il s’agit d’un « écran de fumée », ont déclaré les groupes de défense de l’environnement.
Le méthane est le deuxième gaz à effet de serre, qui contribue au changement climatique après le CO2. Même si sa présence dans l’atmosphère dure moins longtemps. il a tout de même un pouvoir de réchauffement 80 fois supérieur au CO2 sur une période de 20 ans. Si environ 40% du méthane émis dans l’atmosphère provient de sources naturelles, dont la majorité est d’origine humaine, avec les émissions notamment de l’agriculture et de l’élevage, de l’exploitation des énergies fossiles, de la fermentation des déchets dans les décharges et de la combustion de biomasse.
Pour parvenir à atteindre ses objectifs, et lutter efficacement contre le réchauffement climatique, la présidente de l’Union Européenne estime qu’il faudrait réunir un fond de 100 milliards de dollars cette année. À ce jour, l’ Europe contribue à hauteur de plus de 270 millions de dollars. Au cours des deux prochaines années, l’UE investira 2,3 milliards d’euros pour soutenir une transition mondiale vers une énergie propre.