Le second putsch perpétré au pays des hommes intègres inquiète la communauté internationale. C’est le Tink Tank d’Afrikajom Center fondé par Alioune Tine qui est aussi monté au créneau pour dénoncer cet énième coup d’État en Afrique de l’Ouest. Il en a profité pour aborder la question du 3ème mandat qui, selon lui, avec les coups d’État constituent le talon d’Achille de l’Afrique de l’Ouest.
Dans un communiqué lu à Dakaractu, l’ancien Sg de la RADDHO calme les ardeurs des militaires Burkinabé et de façon générale, « condamne les coups d’État militaires et les coups d’État inconstitutionnels avec les troisièmes mandats qui sont les symptômes les plus palpables, les plus visibles et les plus néfastes des dysfonctionnements de la démocratie de l’État de droit et de la gouvernance en Afrique de l’ouest », lit-on dans le texte.
Cependant, prévient-il, « Afrikajom Center Prend acte de la récente Déclaration du Capitaine Ibrahim TRAORÉ qui entérine les retrouvailles et la fragile unité de l’armée Burkinabé et qui appelle à l’apaisement. L’Armée est le dernier rempart pour l’unité, la sécurité et la stabilité de la nation. Son effondrement serait une grave menace pour la paix et la sécurité de toute la sous-région ouest-africaine »
Ainsi, Afrikajom Center Appelle les forces armées du Burkina Faso à s’unir et à créer dans les meilleurs délais : Les institutions politiques de transition les plus appropriées à la crise multiforme ; Que la direction de ces institutions soit confiée à la société civile, y compris la Présidence du Faso ; D’organiser des élections transparentes dans les délais fixés par le chronogramme de la CEDEAO », propose-t-il comme sortie de crise et pour ne pas causer le chaos dans ce pays.
Comme pour anticiper toute sanction de la communauté sous-régionale, Alioune Tine a d’abord salué la posture responsable et fédératrice du président Macky Sall qui a beaucoup contribué à la décrispation de la situation à Faso. « Salue également les démarches discrètes et efficaces du Président Macky Sall, Président en exercice de l’Union Africaine qui a contribué de façon décisive à calmer le jeu et éviter le pire ; Invite la CEDEAO à éviter toutes sanctions contre le Burkina Faso dans ce contexte de crise qui pourraient aggraver la situation sécuritaire, politique, économique, sociale et compromettre dangereusement la lutte contre le terrorisme ; Invite aussi, l’Union Africaine et la CEDEAO à soutenir tous les efforts d’une transition civile sous la direction de bonnes volontés de la société civile et un dialogue national sincère et inclusif allant dans le sens du renforcement de l’unité nationale… »