C’est l’une des plus grandes crises humanitaires du moment. 800 000 personnes survivent aujourd’hui dans le plus grand dénuement dans les camps de fortune érigés sur les collines de la région de Cox’s Bazar au Bangladesh. Plus des deux tiers d’entre elles ont fui en l’espace de quelques semaines seulement.
« Ces populations sont traumatisées, ont vécu l’indicible et vivent aujourd’hui dans des conditions désastreuses. »
Ceux qui ont réussi à fuir les exactions et violences trouvent à leur arrivée un premier répit. Pourtant, la situation dans les camps est dramatique et les besoins immenses : manque de nourriture, d’accès à l’eau, d’abris, de latrines, de soins de santé. Comme l’eau potable manque, les gens boivent l’eau des rizières, des flaques, ou creusent de petits puits à la main, souvent contaminés par des excréments.
DES BLESSURES ET TRAUMATISMES IMMENSES
Les conséquences sur l’état de santé et l’état nutritionnel des personnes sont majeures. Des cas de malnutrition sévère, de diarrhées aigües et de dysenterie, de maladies respiratoires, s’ajoutent aux blessures physiques et mentales. Les traumatismes psychologiques sont visibles à l’œil nu : prostrée, mutique, la grande majorité a subi des atrocités. A cela s’ajoute des conditions de vie désastreuses, qui augmentent le risque épidémique, notamment de choléra et de rougeole.
« La tragédie humaine qui se déroule dans le Rakhine et dans le sud du Bangladesh est exceptionnelle tant par son ampleur, sa complexité que sa violence » témoigne le Dr. Francoise Sivignon, Présidente de Médecins du Monde de retour du Bangladesh. « Ces populations sont traumatisées, ont vécues l’indicible et vivent aujourd’hui dans des conditions désastreuses »
« Ces persécutions sont qualifiées de nettoyage ethnique par les Nations Unies. »
L’ONU considère les Rohingyas comme « la minorité la plus persécutée » au monde. Discriminés depuis des décennies et déchus de la nationalité Birmane en 1982, ces apatrides sont en effet depuis le 25 aout dernier victimes de véritables persécutions, qualifiées de nettoyage ethnique par les Nations-Unies.
RÉPONDRE IMMÉDIATEMENT À L’URGENCE
Face à l’ampleur de la catastrophe, Médecins du Monde intensifie sa réponse, en soutien à des partenaires locaux présents dès les premiers jours de la crise, pour une réponse la plus adaptée possible en termes de soins de santé primaires, de soutien psychologique ainsi que prise en charge des victimes de violences.
Aujourd’hui, plus de 700 patients par jour viennent se faire soigner dans les cliniques installées dans les camps appuyés par Médecins du Monde et notre partenaire GK (Gonoshasthaya Kendra).
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