Les écoles prvées du Sénégal sont dans une zone de turbulences à cause de la pandémie du coronavirus qui étend progressivement ses tentacules sur l’ensemble du territoire national

L’impact du covid19 sur l’Enseignement Privé est fortement ressenti par les acteurs qui, depuis la suspension des enseignements le 16 mars attendent l’accompagnement de l’état à travers le fonds de résilience mis en place par le Président de la République.

Secteur privé remplissant une mission de service public, les acteurs de l’Enseignement Privé partenaires de l’état, ont répondu concrètement et généreusement présents à l’appel du Président à la constitution de la force covid-19 par une enveloppe de 6.250.000frs malgré l’impact qu’ils ont subi

La place et le rôle de l’Enseignement Privé dans la politique éducative de l’état ne sont plus à démontrer. Sur les 3.500.000 élèves que compte le Sénégal, prés 1.500.000 sont du privé. Ce qui contribue fortement à rehausser le taux de scolarisation brut (TBS). Un peu moins de 2.000 écoles pour 3.154 cycles répartis entre le Préscolaire, l’élémentaire et le Moyen Secondaire reflètent à suffisance la dimension de l’enseignement Privé     dans le système éducatif. A cela s’ajoute le nombre important d’emplois créés et les taux honorables de réussite aux examens scolaires.

Le non paiement des frais de scolarité par les parents d’élèves qui sont la principale source de revenus des écoles, fait que les salaires, les charges locatives et les charges annexes de factures d’eau et d’électricité n’ont pu être payés depuis mars. Ce installe une atmosphère lourde dans les écoles. Les crédits bancaires qui ont permis aux écoles de s’équiper ou de tenir durant la période des vacances sont hypothétiques quant à leurs renouvellements, car souffrant de retard des remboursements.

L’inquiétude des acteurs de l’Enseignement Privé réside dans le fait qu’au moment où certains secteurs commencent à bénéficier du fonds de résilience pour supporter les pertes subies, le ministre de l’éducation nationale n’a jusque à communiqué sur la question, créant ainsi des doutes et des inquiétudes ainsi des doutes et des craintes sur le devenir de l’école privée au Sénégal, cadre d’éducation qui a toujours été au côté de l’état dans l’accomplissement de sa mission.

Avec la projection d’ouvrir le 2 juin pour les classes d’examens, c’est déjà 3 mois sans rentrée financière. C’est pourquoi, les écoles privées attendent de leur tutelle des actions urgentes et concrètes de la part des acteurs institutionnels qui gèrent les fonds de résilience pour la survie de leur outil de travail à l’instar des secteurs comme les transports et le tourisme où la diligence a permis déjà de passer à la clé de répartition des fonds tirés de la force covid-19.

La spécificité de l’éducation nécessite un traitement particulier et global pour parer à des conséquences néfastes qui remettraient en cause tant d’efforts et de sacrifices longtemps consentis.

Le collectif des responsables d’écoles privées propose :

_ l’allocation d’une subvention à chaque école privée pour le paiement des salaires des  loyers et charges locatives durant toute la période que durera la crise du coronavirus

_ la prise en charge partielle des factures d’eau et d’électricité

_ la mise en place d’un fonds de crédit destiné aux établissements privés qui permettra de terminer l’année scolaire dans la sérénité,

_ un différé de paiement des charges dues aux institutions financières et sociales (IPRES, CSS), aux Impôts et banques pour le temps que prendra la crise.

Le soutien financier des écoles privées dans l’organisation matérielle et pédagogique de la reprises des cours envisagée pour le 02 juin 2020 (masques suffisants pour les élèves, les enseignants du gel hydroalcoolique, une réorganisation pédagogique de l’accueil des élèves et des équipes pédagogiques afin de respecter u mieux les critères de sécurisation et de distance sociale qu’impose la prévention du risque du coronavirus, et l’accueil de médecins scolaires ou autres  pour des interventions au sein des écoles afin de mieux sensibiliser les enseignants , les équipes pédagogiques, les ATSEMS (personnels des cantines, de l’entretien et de la propreté des établissements du privé), les enfants et leurs parents

DEMBA HANE

Directeur des cours privés de écoles du réseau éducatif de la réussite (RER)

Secrétaire national à l’organisation du parti Kisal senegaal

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *