Mohamed Jaouad EL KANABI 22 Avr 2020 à 13:38 Monde
Coronavirus : L’entreprise Trump licencie à tour de bras
Mohamed Jaouad EL KANABI 22 Avr 2020 à 13:38 Monde
La crise sanitaire du coronavirus (Covid-19) qui a engendré une autre économique celle-là aux Etats-Unis n’épargne vraiment personne et les plus nantis en savent quelque chose, notamment le président américain Donald Trump. En effet son club privé en Floride le fameux Mar-a-Lago a licencié plus de 150 employés tandis que son hôtel de Washington DC, aurait demandé au gouvernement de l’Etat de suspendre le loyer.
Celui qui prêchait de rouvrir sans condition l’économie américaine amochée par le coronavirus aux dépens du confinement est tombé dans le fameux dicton de l’arroseur arrosé. Mar-a-Lago a donc mis en congé 153 travailleurs après que le club ait commencé à suspendre ses activités à la fin du mois dernier en raison de fermetures obligatoires dans le comté de Palm-Beach.
Officiellement c’est l’adresse de domaine de Donald Trump qui après des déboires judiciaires à New York avait préféré la Floride. Mar-a-Lago est pour ainsi dire le «chez-soi loin de chez soi» de Trump qui vit à la Maison Blanche mais passe souvent des week-ends dans cette station tout en travaillant. Janine Gill, directrice des ressources humaines de Mar-a-Lago, avait écrit dans une lettre aux responsables de la Floride « Nous vous écrivons pour vous informer qu’en raison des récents décrets du gouverneur DeSantis, nous devons malheureusement suspendre toutes les opérations du Beach Club et du tennis ».
Les employés mis à pied sont des barmans, des cuisiniers, des plongeurs, des chauffeurs, des voituriers, des femmes de ménage, des serveurs et des valets Aucun des employés de Mar-a-Lago, n’était syndiqué, il y va de soi que c’était la condition sine qua non, pour y travailler. 560 autres travailleurs du Trump National Doral Miami ont également été mis en congé dans les mêmes conditions le mois dernier.
L’entreprise de Trump a également demandé au gouvernement fédéral de Washington DC de l’inclure dans tout allégement de loyer offert aux hôteliers du pays pendant cette crise. Le Trump International Hotel à Washington, DC, situé dans un immeuble appartenant au gouvernement fédéral au centre-ville de la capitale paie au moins 3 millions de dollars par an pour utiliser le bâtiment. « L’établissement serait, à jour sur le loyer mais, la société avait ouvert des négociations sur d’éventuels retards dans les futurs paiements mensuels » selon le fils du président américain, Eric Trump l’une des progénitures gestionnaires de l’empire Trump.
L’organisation Trump verse environ 268 000 $ par mois au gouvernement fédéral pour le bâtiment, car il s’agit d’une propriété fédérale. « Traitez-nous de la même manière que les autres locataires fédéraux à qui l’on vient en secours » a-t-il ajouté à l’encontre de la General Services Administration (GSA) gestionnaire des locaux appartenant au gouvernement fédéral.
Plus de 230 employés ont déjà été licenciés de l’hôtel. Mais l’entreprise de Trump n’a pas que ce souci à se faire, la situation est aussi grave dans tous les secteurs du groupe. Sur les 24 clubs et hôtels aux États-Unis et à l’étranger, 18 sont désormais fermés, dont six des sept qui génèrent le plus de revenus. L’entreprise a en outre licencié ou mis en congé plus de 2 600 employés dans des hôtels et des clubs de golf à New York, en Floride, en Californie, au Nevada, en Illinois et ailleurs.CalifornieCoronavirusLicenciementMar-de LagoMiamiPalm beach