(lintern@ute)-MACRON – Le président s’est accordé le pont de la Toussaint pour se reposer avant les commémorations du 11-Novembre. Emmanuel Macron aurait parlé de son état de fatigue auprès de ses proches.
Emmanuel Macron fatigué ? À l’origine, un Conseil des ministres décalé
Des propos rassurants donc, alors que depuis quelques jours, la santé d’Emmanuel Macron est au coeur de l’actualité. « Je suis claqué », aurait en effet confié Emmanuel Macron à l’un de ses proches, selon Le Point. Comme l’a constaté franceinfo, tout serait parti d’un petit changement d’agenda, mais pas des moindres. En effet, cette semaine, le Conseil des ministres, habituellement toujours fixé au mercredi, a été avancé au mardi 30 octobre. Une modification justifiée en ces termes par l’Élysée : « convenances personnelles », mais qui aura pu permettre au président de la République de s’offrir une petite pause, son agenda officiel étant vierge jusqu’à dimanche.
La nouvelle a toutefois dû faire plaisir à certains des proches du président. En effet, ils sont plusieurs à s’être récemment inquiétés pour la santé d’Emmanuel Macron. Comme le rapportait alors Le Parisien, l’un de ses ministres aurait confié : « Il maigrit à vue d’œil ». Et un proche de renchérir : « Il a pris cher ». Il faut dire que, si l’on en croit les calculs du Parisien, Emmanuel Macron n’a pas lésiné sur ses déplacements depuis son arrivée à l’Élysée. Le président de la République aurait ainsi effectué plus de 170 déplacements en France et quelque 66 voyages à l’étranger.
En repos dans le Calvados
« Comme des millions de Français, il peut arriver au président de la République de prendre quelques jours », a pour sa part annoncé Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement. Des congés exceptionnels et à caractère inédit depuis l’arrivée au pouvoir de celui que la presse surnommait « Jupiter » à son début de mandat. La rumeur rapporte également qu’Emmanuel Macron accuserait le coup face aux derniers mois particulièrement éprouvants. Des événements délicats à gérer comme l’affaire Benalla, les départs successifs de Nicolas Hulot, Laura Flessel et Gérard Collomb, qui avaient donné naissance à un laborieux et très long remaniement.
Selon Ouest-France, notre président se serait donc accordé quelques jours de repos qu’il devrait passer dans le Calvados, précisément à Honfleur. L’occasion pour Emmanuel Macron de recharger les batteries, de se relaxer à la campagne, mais surtout, de réorganiser son agenda. Ce dernier était en effet pointé du doigt par plusieurs de ses collaborateurs comme étant le responsable de son coup de fatigue. Un planning très chargé, trop même selon Philippe Granjeon, le délégué général de La République en Marche. « C’était une erreur d’enchaîner New York avec les Antilles, depuis c’est le trou d’air », a-t-il confié au Point. « Le président est très fatigué », a également précisé l’homme politique.
« Son visage a changé, il est marqué »
En fidèle collaborateur d’Emmanuel Macron, Philippe Granjeon justifie ce coup de fatigue par la « boulimie de travail » que le président aurait du mal à réguler. À tel point que cela se verrait sur son visage, marqué par ces deux ans et demi à la tête du pays. « Son visage a changé, il est marqué par le poids du pouvoir », confie un collaborateur au Figaro. Si Emmanuel Macron a donc cédé, acceptant le temps de quelques jours de se retirer, c’est une décision à laquelle son épouse Brigitte ne serait pas étrangère. « Déjà pendant la campagne, Brigitte ne cessait de plaider pour qu’on lui ménage des plages de repos dans son programme », explique un proche au quotidien.
Un choix compréhensible, après tout, lorsque l’on se penche sur la semaine qui attend Emmanuel Macron, dans le cadre des commémorations du centenaire du 11-Novembre 1918. Du dimanche au vendredi, ce ne sont pas moins de 17 villes et 11 départements, à cheval entre le Grand-Est et les Hauts-de-France, que va parcourir le président. Sans oublier, bien sûr, à l’issue de tout cela, son discours sous l’Arc de triomphe, à Paris, devant 60 chefs d’États. Toutefois, certains s’interrogent : et si cette pause passagère était aussi un coup de communication politique ?