(Fatima NDONGO)-QUARTIEME JOUR DU PROCES DU MAIRE DE DAKAR ; KHALIFA SALL :

-Des exceptions de nullité rejetées.

-Des démonstrations d’avocats qui font penser à des sketchs.

-Des suggestions du président Lamotte à Maître Baboucar CISSE de la partie civile pour rétablir l’ordre.

-Des excuses  par rapport à une phrase provoquante.

 -Khalifa SALL, un innocent victime  de la  machine d’état, qui broie tout candidat pouvant inquiéter Macky SALL en 2019.

Un quatrième jour d’audience qui commence par des provocations des avocats des deux bords. Dès le début de la séance, l’agent judiciaire de l’état Antoine DIOME, déclare que toutes les exceptions de nullité demandées par la défense au niveau de la chambre d’accusation ont été rejetées. Car ; il y a eu beaucoup de contradictions par rapport aux faits réels.

Répondant à Me Borso POUYE qui, dans sa plaidoirie dit qu’il existe deux parquets dans la salle d’audience, celui du procureur et de l’agent judiciaire de l’état. De ce fait, il est difficile que les arguments de  la défense soient pris au sérieux.

Non rétorque l’agent judiciaire de l’état : « ce ne sont pas deux parquets, mais trois. Car les avocats de la défense, ont fait ce que doit faire le parquet : reconnaître les faits reprochés à leurs clients en acceptant  dans leurs différentes plaidoiries que des faux ont été commis, ainsi qu’une malversation ».

Pour soutenir la thèse de l’agent judiciaire de l‘état, Me Baboucar CISSE dans sa plaidoirie, pour briser l‘ardeur des avocats de la défense, minimise l’affaire en la qualifiant d’une simplicité publique notoire, qui ne doit pas  beaucoup retenir les gens, car étant un dossier de flagrant délit comme celui des codétenus du maire de Dakar de Rebeuss. Dans sa lancée, il déclare  que toutes les exceptions de nullité soulevées ne sont qu’un grand château fabriqué de cartes ; qui, au premier souffle s’écrase. Par rapport à l’absence d’avocat lors de l’audition du maire. Il précise ; que ce dernier n’était pas encore arrêté. Que toutes ces nullités ne pouvaient prospérer, la défense ne faisait que tâtonner.

La phrase de trop de Me Baboucar CISSE, c’est  quand il a dit, qu’au Sénégal le malfaiteur est considéré comme une victime. C’est en ce moment que les partisans du maire de Dakar en ont eux aussi profité pour se révolter, car ils disent que leur patron n’est pas un malfaiteur, mais un innocent victime  de la  machine d’état qui broie tout candidat pouvant inquiéter Macky SALL en 2019.

Le juge Malick LAMOTTE, pour calmer les ardeurs, a rappelé l’avocat à l’ordre en lui apostrophant, qu’il doit avoir du respect aux détenus, qui sont pour le moment des présumés innocents. Du fait qu’ils ne sont pas encore jugés et condamnés, ils ne sont pas des malfaiteurs. Il lui demande d’éviter à nouveau de créer des troubles pouvant perturber l’audience, la loi est là et prête à sevir contre n’importe toute personne  qui la viole.

A la demande de son confrère, Me Yérime THIAM, Me CISSE a ainsi présenté ses excuses aux présumés innocents ; au tribunal et à tous ceux qui se sont sentis offensés par sa phrase. Mais malheureusement, à sa sortie d’audience, il a échappé de peu à lynchage, sauvé par les gendarmes qui assuraient le service d’ordre. L’audience reprend le lundi 29 janvier 2018 à 9 heures 00 mn.

 

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