Etats-Unis et Corée du Sud ont déjà accusé la Corée du Nord de recevoir du pétrole grâce à la Chine.
De graves accusations. Deux hauts responsables européens des questions de sécurité affirment, sous couvert d’anonymat, que des navires russes auraient livré, en mer, du pétrole à la Corée du Nord, malgré les sanctions internationales qui la visent, rapporte l’agence Reuters.
Les livraisons se seraient produites à plusieurs reprises ces derniers mois, notamment en octobre et novembre. Elles interviennent dans la foulée d’approvisionnements réalisés directement en territoire russe, en septembre, comme l’avait déjà rapporté l’agence de presse.
Pas de preuve formelle impliquant l’Etat russe
Les sources précisent que les transferts de pétrole auraient été effectués dans le Pacifique depuis un navire russe. Elles ne disposent cependant pas de preuves impliquant formellement l’Etat russe. Le ministère russe des Affaires étrangères a refusé de commenter ; le propriétaire d’un des bateaux mis en cause a démenti organiser une telle activité.
Cette semaine, le président américain, Donald Trump, ainsi que la Corée du Sud, ont aussi accusé la Chine d’avoir livré du pétrole à la Corée du Nord, fin novembre, dans les eaux internationales. Vendredi, un porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères a démenti que la Chine ait agi de la sorte.
La Corée du Nord est sous le coup de nombreuses sanctions adoptées régulièrement par le Conseil de sécurité de l’Onu (Organisation des Nations unies) en raison de ses programmes nucléaire et balistique. Elles ont une nouvelle fois été durcies le 22 décembre et visent notamment le pétrole, dont la livraison était déjà drastiquement limitée, et les travailleurs nord-coréens expatriés. Il s’agit du neuvième train de sanctions visant le régime du dictateur Kim Jong-un