Le  jeudi  19 octobre  2017, une rencontre intergouvernementale entre la France et le Sénégal s’est tenue  à Paris sous la présidence  effective des premiers ministres Edouard Philipe  et Mouhamed BOUNE Abadalah  DIone  l.

A l’issue de ce séminaire, des mesures ont été prises dans le cadre du renforcement des relations de la coopération bilatérale entre les deux pays.

Mais parmi ces conventions, Horizon Sans frontières en a surtout retenue une : la facilitation des   conditions de délivrance et l’augmentation de la durée  des visas que la France  veut augmenter pour les ressortissants Sénégalais.

Pourquoi ?

Parce que cette mesure sur les visas cache des enjeux économiques inavoués.

Certes dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine, Paris et Dakar  veulent coordonner  leurs actions pour un retour des migrants établis  de manière irrégulière en France. Mais le gouvernement d’Edouard Philipe traverse des  zones de turbulence et la diplomatie  économique  doit être  le socle politique,  le levier pour le redressement économique de la France.

Le déficit public  devrait atteindre  les 9 milliards d’euros   voire plus  d’ici la fin de l’année 2017. Le déficit accumulé par l’Etat, la sécurité  sociale  et les collectivités  locales pourrait dépasser les 3.2 % du Pib contre les 2.8 %  prévus.

Déjà le Ministre de l’Economie Bruno le Maire avait annoncé  le lundi 26 juin  sur TF1 : « Que la France ne tiendra pas ses engagements européens, si rien n’est  fait » tandis que Edouard Philippe de son côté avait soutenu  un   «risque très fort de dérapage budgétaire »

Le régime Macronien  qui avait été mis  devant  ses responsabilités par  Pierre Moscovici, commissaire Européen aux affaires économiques et financières sur la nécessité de respecter  les  règles communautaires sur les déficits.

Pour  ramener ce déficit sous les 3 %, seuil  limite, Paris compte sur une stratégie économique du Quai d’Orsay : l’argent que génèrent les visas pour obtenir d’urgence   4.5 milliards d’euros soit la moitié du déficit public.

Sur la question, des instructions ont été données pour «  favoriser et simplifier les conditions  d’obtention des visas de séjour vis-à-vis de certains acteurs des relations bilatérales  dont le  Sénégal.

A propos des fonds  migratoires rapatriés par les travailleurs Français établis  à l’étranger, la France dépasse les philippines  terre d’émigration avec plus de 24.3 Milliards de dollars en 2016.

Au chapitre des migrations internationales, les flux ne sont plus vers la France, le solde migratoire est inférieur à 1.6, même comparé aux autres pays  européens, le taux net de migration (rapport du solde migratoire à la population) en France est  très faible : 0,6.

Donc il s’agit pour la France d’intégrer  une population étrangère déjà sur place  et non de les expulser sous prétexte qu’elles sont en situation irrégulière.

Ces expulsions annoncées par le régime Macron seraient des violations des droits humains par le pays berceau de la déclaration universelle des droits de l’homme et HSF interpelle l’Etat du Sénégal sur les risques de monnayer  le retour de ses  citoyens, sur fond de   morosités économiques.

 

Boubacar  Séye

Citoyen Européen d’origine  Africaine

Président d’horizon Sans Frontières

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *