Lors de la séance plénière tenue ce vendredi à l’Assemblée nationale, des accusations troublantes ont été portées contre le lutteur Zarco, sur fond d’enquête relative aux morts survenues lors des manifestations politiques de 2021 à 2023. Ces révélations surviennent alors que le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a affirmé devant les députés que des investigations étaient en cours pour identifier les responsables de ces violences meurtrières.
« Je vous assure que le travail est entamé. Toute la lumière sera faite et toutes les responsabilités seront situées. Les personnes mises en cause, surtout les commanditaires, répondront de leurs actes », a déclaré le Garde des Sceaux, selon des propos rapportés par Les Échos.
Les graves accusations d’un député
Dans ce climat de tension, El Hadji Babacar Tambédou, député affilié au parti Pastef, a directement mis en cause Zarco, célèbre figure de la lutte sénégalaise. Selon le parlementaire, ce dernier aurait participé activement à la répression des manifestations en tant que nervi.
« J’étais sur le terrain pour manifester, et des nervis armés de pistolets, dont le lutteur Zarco, nous ont tiré dessus. D’ailleurs, un des nôtres a été tué ce jour-là », a-t-il déclaré, ses propos étant relayés par Les Échos.
Le député affirme détenir des informations précises sur l’implication du lutteur dans ces événements tragiques, où plusieurs manifestants ont perdu la vie.
Une enquête très attendue
Ces accusations interviennent dans un contexte de vive attente concernant les résultats de l’enquête. Le ministre de la Justice a assuré que le gouvernement était déterminé à faire toute la lumière sur ces incidents. Cependant, les promesses de justice suscitent encore scepticisme et impatience chez une partie de l’opinion publique.
Si les allégations de Babacar Tambédou sont confirmées, le lutteur Zarco pourrait faire face à des poursuites judiciaires. Ces accusations, qui touchent à une figure populaire du sport sénégalais, ajoutent une dimension supplémentaire à un dossier déjà explosif.
En attendant, les appels se multiplient pour que justice soit rendue aux victimes des troubles de ces deux dernières années. La balle est désormais dans le camp des autorités judiciaires, qui devront démontrer leur capacité à gérer un dossier mêlant enjeux politiques, sociaux et médiatiques.