Un forum continental rassemble, à Dakar, les médias africains pour renforcer leur engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Organisé par le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen), en partenariat avec ONU-Femmes, cet événement ambitionne d’intensifier les actions médiatiques jusqu’au 6 décembre.
Lors de l’ouverture, Bamba Youssouf, président du Remapsen, a rappelé l’importance des médias dans l’éducation et la sensibilisation. Il espère que cette mobilisation incitera les décideurs politiques à adopter des mesures concrètes pour la protection des droits des femmes.
Ce forum s’inscrit dans le cadre de la campagne mondiale « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre », lancée le 25 novembre, qui vise à éradiquer ce fléau d’ici 2030. Arlette Mvondo, représentante d’ONU-Femmes, a mis en lumière la persistance des violences malgré des avancées législatives dans 90 % des pays africains. Elle a souligné qu’en Afrique de l’Ouest et centrale, une femme sur trois subit encore des violences, et que les pratiques comme les mutilations génitales, les mariages précoces et les agressions sexuelles demeurent alarmantes.
Mvondo a appelé à des actions concrètes et transformatrices pour mettre fin à ces abus. Oumar Samb, représentant du ministère de la Famille, a insisté sur l’importance de déconstruire les stéréotypes de genre et de promouvoir l’autonomisation économique et éducative des femmes.
Les médias, en tant qu’acteurs influents capables de toucher un large public, sont appelés à jouer un rôle décisif dans cette lutte. Leur engagement pourrait catalyser une prise de conscience collective et accélérer la construction d’une Afrique plus égalitaire et sécurisée pour les femmes.