Quel bilan tirez-vous de la visite du Président Sall aux États-Unis ?
Une visite qui, comme à l’accoutumée, a été une réussite totale. Son discours au siège des Nations Unies a prouvé, s’il en était encore besoin, de la prise qu’a son Excellence le Président de la République aussi bien sur les réalités économiques que géopolitiques du monde, que sur les mécanismes à déployer globalement pour mitiger les conséquences desdites réalités sur le vécu des citoyens des nations.
Les multiples rencontres avec ses pairs d’Afrique et d’ailleurs nous réconfortent dans l’idée que le Sénégal, à travers sa diplomatie qu’il oriente et impulse d’une main de maître, est aujourd’hui incontournable dans la résolution des questions d’intérêt mondial. En tant que chef du Parti APR et Président de la coalition Benno Bokk Yaakaar, la visite de Son Excellence a été l’occasion d’une remobilisation de tous les militants qui l’ont accueilli en masse et lui ont renouvelé leur engagement. Ça été un moment de communion et d’échanges fructueux.
La visite semble être secouée par une série de manifestations de l’opposition ?
Secouée ? Si cette visite l’a été ? C’est plutôt par le tonnerre déferlant d’un accueil sans faille, ponctué d’un enthousiasme débordant de sénégalais qui voient en notre président un bâtisseur infatigable qui par ses actions, est en train de changer positivement le visage du Sénégal et d’impacter qualitativement, par sa politique de développement, la vie des Sénégalais de tous bords. Maintenant, il y a une minorité, motivée par autre chose, ceux-là qui ne ratent aucune occasion pour salir l’image de leur pays aux yeux du monde. Un menu fretin qui se débat dans la boue et qui veut troubler un fleuve déferlant. Il y a eu quelques égarés, dont plus d’une douzaine qui sont venus s’égosiller et débiter les inepties dont ils sont des spécialistes. Ils ont trouvé sur place les vrais patriotes qui ne leur ont cédé aucun centimètre. C’est quand même exagéré de nous parler de séries pour ce qui n’a pas duré le temps d’un éclair.
Cela dit que l’opposition est fortement représentée et même dans la diaspora ?
Vous savez, il n’y a pas de démocratie où il n’y a pas d’opposition. Mais la représentativité, elle, se mesure au verdict des urnes. Et on voit qui est président et qui a la majorité à l’Assemblée Nationale. Cela seul aurait suffi en soi pour mesurer le rapport de force majorité/opposition.
Quelle est la situation de votre parti APR aux États-Unis ?
Le parti se porte très bien aux États-Unis. La base qui en constitue le fondement reste solide. La visite du Camarade Président a été l’occasion de le prouver. Maintenant il reste que tout parti doit être animé et vivant, ce à quoi nous allons nous atteler.
Dans un communiqué, les républicains des États-Unis ont demandé au président Macky Sall de conduire le plus longtemps les destinées du pays. Est-ce que cela dit que vous êtes pour un troisième mandat du chef de Macky Sall ?
Je ne pense vraiment pas qu’il s’agisse ici d’une question de troisième mandat. En ce qui me concerne, je m’inscris dans le présent. Il y a beaucoup à faire pour nous laisser distraire par des débats inutiles. Le moment venu, tout cela sera clair. Pour l’instant nous travaillons à accompagner le Président de la République dont la pensée et la vision s’inscrivent dans la durée et sur un horizon lointain, qui a tout de même un mandat à terminer et des projets à conduire à bon port. Le reste n’est que spéculation et conjecture. Et je me garderai bien de m’y engouffrer.

Vous avez été choisi pour succéder à Aboubakry Diallo à la tête de la coordination fédérale de l’Apr. Un choix controversé ?
Je voudrais, avant tout, remercier le Président qui  a bien voulu porter son choix sur mon humble personne. Nous tous, nous nous valons dans notre engagement et notre désir ardent de voir notre pays s’installer confortablement sur la rampe de l’émergence. Mais il fallait faire un choix et j’en ai été le bénéficiaire, et je suis sûr du soutien de tous ceux qui avaient été candidats et m’engage à être leur voix et d’être à leur écoute. Ceci dit, il n’y a rien de controversé dans ce choix, tout au contraire. Tout s’est passé dans la démocratie et la transparence.
Il n’y a rien de plus normal que de renouveler les instances du Parti. Mon prédécesseur, en l’occurrence mon ami, mon camarade Aboubackry Diallo que je remercie vivement pour sa loyauté au parti et à son Président et son engagement infaillible, a dirigé la DSE pendant huit bonnes années pendant lesquelles il a élargi la base du parti de 22 sections à 33 à travers les États Unis. Quand, en 2017, il avait été élu Député, il avait demandé au Président de la République de le décharger de la tâche de Coordinateur pour qu’il puisse se consacrer exclusivement à la représentation de ses constituants. Le Président dont il avait, et a toujours la confiance, lui avait demandé de patienter. Ce qu’il a fait en militant dévoué et discipliné. Ce n’est que maintenant que le Président a accédé à cette requête et dix candidats ont postulé à son remplacement et le Président du Parti a opéré son choix sur des bases objectives. Ce sont là les faits têtus et tels que vécus par tous ceux qui étaient présents. Je ne vois aucune controverse et je refuse de participer à l’entretien d’un débat qui nous divertit de l’essentiel.
Quels sont vos projets et ambitions à la tête de la DSE ?
Comme je disais tantôt, les bases du parti sont déjà là. Mon ambition est de les solidifier davantage, d’unir mes camarades autour de l’idéal républicain qui nous anime. Nous allons nous employer à mieux structurer nos sections pour que, de la périphérie, le travail remonte vers le centre. Le rôle d’un coordinateur est de donner pouvoir à ses coordinateurs de sections et de les assister dans l’animation et la massification du parti qui doit toujours être prêt à relever les défis électoraux. Nous sommes engagés à travailler main dans la main avec toutes les bonnes volontés et à valoriser les ressources humaines dont le parti regorge pour un accompagnement réfléchi et efficace. Cela passera par la redynamisation des instances du parti tel que le mouvement des femmes, des jeunes et des cadres.
Quel est le défi auquel vous devrez impérativement faire face avant 2024 ?



Le défi reste celui de la mobilisation permanente, de l’éducation politique et surtout de la communication ponctuelle et vraie, le tout dans le Travail, la Solidarité et la Dignité…
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