En faveur de la conclusion d’un accord pour l’élimination des subventions qui contribuent à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, ainsi que celle qui contribue à la sur capacité et à la sur pêche, le Sénégal par la voix du ministre du commerce, a interpelé la présidente de l’organisation mondiale du commerce.
En effet, ce jeudi lors de la réunion des acteurs internationaux dans le cadre d’une vidéo conférence, l’État a déduit que malgré les obligations internationales des membres de l’organisation mondiale du commerce et leurs efforts constants pour promouvoir la pêche responsable et durable y compris, le traitement des problèmes liés à la pêche illicite et non durable, l’état de stock continue toujours de se dégrader alors que la pêche non durable se poursuit.
De ce fait, Il en ressort clairement que le management de la pêche a ses limites et ne saurait constituer la base de discipline ambitieuse sur les subventions à la pêche à l’organisation mondiale de l’OMC.
Aminata Assomme Diatta de rappeler à la présidente que « Le Sénégal demeure convaincu que la contribution de l’OMC à la durabilité des ressources halieutiques réside dans l’interdiction claire et simple des subventions qui augmente la capacité et l’effort de pêche avec un traitement spécial et différencié, approprié pour les pays en voie de développement et les pays moins avancés qui en ont besoin. »
Cependant, afin de parvenir à une conclusion de ces négociations cette année, après deux décennies de discussions, elle précise que le pays reste ouvert au dialogue y compris des compromis si nécessaire, tenant compte de ses préoccupations fondamentales.
Il s’agit d’abord de l’exclusion de la pêche artisanale des disciplines sur les subventions à la pêche qui s’avère chose impérative. À cet égard, le ministre du commerce salue les modifications apportées à l’article 5.5 D, même si elle avoue être consciente qu’il reste encore du travail à faire, afin de s’assurer que cette catégorie vulnérable d’acteurs de la pêche ne soit pas négativement impactée par les disciplines. Ensuite, considérant la gestion des pêcheries comme une prérogative de l’État conformément à ses engagements internationaux et son droit national, le contenu et la portée de la démonstration visée à l’article 5.1 du texte actuel devraient être clarifiés. Elle rajoute que « Le Sénégal a déjà fait les propositions textuelles dans ce sens et reste disponible à s’engager sur ces bases avec les membres. »