Cheikh Issa Sall, le directeur général de l’Agence de développement municipal (Adm), a défendu, devant la presse, que «ce n’est pas faute d’emplois, que les jeunes bravent les océans». A l’en croire, au décompte des victimes de l’odyssée «Barça ou Barsakh» par dizaines, nous retrouvons des pêcheurs laissant sur place des pirogues et des filets.

Beaucoup de candidats à l’émigration n’ont pas un problème d’emplois

Le constat s’élargit également à des commerçants abandonnant boutiques et marchandises. Par conséquent, il se désole d’entendre que ces gens quittent leur pays par manque d’emplois. Selon lui, les causes sont autres. Car, bon nombre de candidats à l’émigration clandestine vivent des situations économiques et sociales stables.

Mbour, une des zones les plus touchées

Pour lui, le département de Mbour a payé un lourd tribut, suite aux tentations des sirènes de la mort. La «mafia» de convoyeurs, rabatteurs et passeurs fait miroiter des chimères. Le bonheur dans la maison d’en face qui compte en son sein un expatrié pousse à abandonner son cadre pour un autre, avec un grand point d’interrogation. D’autres disent : «L’herbe est toujours plus verte ailleurs», poussant au délaissement de prairies verdoyantes.

Un besoin de s’exiler et d’aller aux Canaries…

Cheikh Issa Sall, partant de ses propres constats faits dans des quartiers de pêcheurs de Téfess et de Golfe à Mbour, reste convaincu que seul un besoin de s’exiler et d’aller aux Canaries explique les départs. Il a fait part pour autant de la campagne de sensibilisation initiée par son organisation, Amdem, pour décourager d’éventuels candidats à l’émigration clandestine qui, selon lui, reste l’un des remèdes essentiels pour juguler le mal.

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