Le Conseil d’Administration du FMI s’est félicité de toutes ces performances et de l’ambition du Gouvernement sénégalais de promouvoir une croissance forte et inclusive qui générera de l’emploi par le soutien qu’il apportera au secteur privé ainsi que l’attention particulière, en cette période de crise et d’incertitudes, accordée aux populations vulnérables à travers l’élargissement du programme relatif aux filets sociaux.

Le PRES lancé par Macky Sall

Selon un communiqué du ministère des Finances et du Budget, le conseil s’est également réjoui d’une part, de l’engagement de l’Etat à mener ce travail dans le respect de la mise en œuvre des réformes budgétaires prioritaires et d’autre part, sa bonne disposition à consulter le FMI, de sa propre initiative, en cas de modifications à apporter aux politiques contenues dans la Déclaration de Politiques économiques (DPE) 2020-2022.

L’apparition de la COVID-19 est venue modifier radicalement les perspectives économiques, financières et budgétaires pour l’année 2020. Le Gouvernement a dès lors procédé à une révision de son budget par ordonnance n°07-2020 modifiant la loi n°2019-17 du 20 décembre 2019 portant loi de finances pour l’année 2020 afin de prendre en charge le Programme de Résilience économique et sociale (PRES) lancé par le Président Macky Sall, dans le cadre du plan de riposte face à la crise engendrée par la pandémie de la COVID-19.

Dans le même sillage, l’Etat a redéfini certains objectifs de son Programme Economique et Financier appuyé par l’ICPE du FMI pour mieux tenir compte du nouveau contexte. C’est ainsi que le déficit budgétaire global a été porté à 6,1% du PIB contre les 3% initialement fixé par la LFI 2020, avec la ferme volonté des autorités de revenir à la norme communautaire à mesure que la situation se normalise.

Le PRES et ses quatre (4) piliers

La mise en œuvre du PRES dans ses quatre (4) piliers (santé, résilience sociale, appui au secteur privé et sécurisation de l’approvisionnement en denrées, hydrocarbures et produits pharmaceutiques) a été jugé satisfaisante par le FMI. A la faveur de la mise en œuvre du PRES, le taux de croissance du PIB est projeté à 1,1% pour l’année 2020. Il faut signaler qu’au même moment, les instances de prévision et celles spécialisées dans les études prospectives tablent sur une récession quasigénéralisée de l’économie mondiale et africaine plus particulièrement.

Vendredi, le Conseil d’Administration (CA) du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, la première revue de l’Instrument de Coordination de la Politique économique (ICPE), après avoir examiné les conclusions de la mission virtuelle qui s’est déroulée du 2 au 12 juin 2020. Le CA se félicite ainsi des excellents résultats économiques et financiers obtenus par notre pays en 2020, en dépit de l’impact significatif de la pandémie à coronavirus (COVID-19) sur l’activité économique et des mesures rigoureuses de riposte décidées par le Président Macky Sall, depuis l’apparition du premier cas testé positif le 2 mars 2020.

Le plancher des dépenses sociales établi à 35% du budget dépasse les 45%

Ce satisfecit trouve son explication dans la mise en œuvre encourageante de l’ICPE. En effet, à fin décembre 2019, le Sénégal a affiché une bonne santé économique et financière se traduisant par une croissance économique de 5,3%, accompagnée d’une très faible inflation et l’atteinte de toutes les cibles quantitatives que sont : la cible de déficit budgétaire de 3,7% ; le plancher des recettes fiscales largement dépassé par une mobilisation exceptionnelle des recettes fiscales ; le besoin annuel de financement net de l’Etat; le plafond trimestriel des instances de paiements arrêté à 40 milliards FCFA a été maintenu à moins de 30 milliards FCFA, le plancher des dépenses sociales établi à 35% du budget dépasse les 45%, l’encours de la dette publique qui a été inférieur au plafond de dette, et les arriérés de paiements extérieurs du secteur public.

Il en est également de la mise en œuvre satisfaisante des réformes structurelles, notamment en ce qui concerne l’élaboration de la stratégie de recettes à moyen terme (SRMT), la définition d’un cadre juridique pour une gestion transparente et durable des ressources pétro-gazières, l’étude pour identifier les mécanismes susceptibles d’améliorer la scolarité des enfants dans l’enseignement secondaire, la réalisation de l’étude sur la chaine de la dépense publique, l’état d’avancement satisfaisant du projet de loi relatif aux contrats de partenariat public-privé, l’opérationnalisation du Comité national de la Dette publique (CNDP) dont l’arrêté portant création, organisation et fonctionnement ainsi que le manuel des procédures ont été publiés.

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