La 22e Rencontre trimestrielle de l’Association des familles d’enfants paralysés cérébraux s’est tenue ce vendredi 13 décembre 2024 au Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO) de Dakar. Cette rencontre avait pour objectif principal de porter des plaidoyers auprès de l’État du Sénégal en faveur d’une meilleure prise en charge des enfants atteints de paralysie cérébrale.
« Nous lançons un appel à l’État du Sénégal pour que ces familles puissent avoir accès aux soins, à la carte d’égalité des chances, et pour accélérer les processus d’obtention de cette carte, ainsi que pour leur permettre de bénéficier des bourses », a plaidé Monsieur Rawane Samb, président de l’association.
Des rencontres pour sensibiliser …..
Organisées trimestriellement, ces rencontres sont soutenues par la Fundación Amigos de la Pouponnière, partenaire stratégique de l’association. Leur objectif est de favoriser une interaction équitable et transparente avec les parents, afin de les accompagner dans la gestion des défis liés à la prise en charge de leurs enfants vulnérables.
Madame Marie Ndao, secrétaire générale de l’association, a rappelé l’importance de ces séances :
« Fondée depuis 2020, notre association organise chaque trimestre des réunions qui servent aussi de séances de thérapie. Elles permettent aux parents de ces enfants handicapés d’accepter la volonté divine tout en leur offrant des outils pour gérer cette situation avec les moyens disponibles. »
La rencontre de cette édition portait sur le thème : « Principes de déplacements sécuritaires dans les familles d’enfants atteints de paralysie cérébrale ».
Des défis dans la prise en charge
Le constat dressé lors de cette rencontre est alarmant. Monsieur Ndiaye Pape Demba, kinésithérapeute au Centre Talibou Dabo et adjoint au secrétaire général de l’Association sénégalaise des kinésithérapeutes rééducateurs, a également pris part aux échanges pour apporter son expertise. Il a souligné l’importance de renforcer les mécanismes de prise en charge.
Les participants ont mis en lumière plusieurs obstacles majeurs dont l’insuffisance des structures spécialisées , les prix exorbitants des médicaments et la difficulté d’accès aux soins.
Monsieur Rawane Samb a exprimé sa frustration face à cette situation : « Nous rencontrons d’énormes difficultés. Il suffit de voir ces enfants pour comprendre. La prise en charge de ces enfants est extrêmement délicate, elle demande une discipline rigoureuse et des moyens conséquents. Malheureusement, nous sommes dans un pays où cette prise en charge laisse à désirer. L’État du Sénégal a signé de nombreuses conventions, mais aucune application concrète n’a été faite. »
Face à ces défis, les participants ont appelé de leurs vœux un véritable « Jubanti » pour répondre à ce plaidoyer urgent. Ces familles attendent une intervention rapide pour améliorer l’accès aux soins, réduire les coûts des médicaments et renforcer les structures dédiées à la prise en charge des enfants atteints de paralysie cérébrale.
Papa S Traoré